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Devenir économiste de la construction : quelle formation ?

Le 17 septembre 2025 - 6 minutes de lecture
économiste de la construction

Le métier d’économiste de la construction occupe une place essentielle dans le secteur du bâtiment. Ce professionnel, souvent méconnu du grand public, intervient pourtant à chaque étape d’un projet, de la conception à la réalisation. Son rôle consiste à chiffrer précisément le coût des travaux, à optimiser les dépenses et à assurer le suivi financier du chantier. Grâce à ses compétences, il garantit la viabilité économique d’un projet tout en respectant les contraintes techniques, réglementaires et environnementales. Mais comment se former pour exercer ce métier passionnant ? Quelles études, quels diplômes et quelles compétences sont nécessaires pour devenir économiste de la construction ?

Comprendre le rôle de l’économiste de la construction

Avant d’explorer les formations disponibles, il est important de bien cerner les missions de ce professionnel. L’économiste de la construction est chargé d’estimer et de contrôler les coûts d’un projet immobilier ou d’infrastructure. Il élabore les devis, calcule les quantités de matériaux, rédige les appels d’offres et compare les propositions des entreprises. Pendant la phase de chantier, il suit l’évolution des dépenses et s’assure que le budget fixé est respecté.

Au-delà des chiffres, l’économiste de la construction joue aussi un rôle de conseil. Il propose des solutions techniques adaptées aux contraintes économiques et réglementaires. Avec la montée en puissance de la transition énergétique, il doit également intégrer des critères environnementaux dans ses analyses. Cela demande donc une double compétence : une solide base technique dans le domaine du bâtiment et une expertise financière rigoureuse.

Les parcours de formation dès le bac

Pour accéder à ce métier, plusieurs voies s’offrent aux étudiants dès le niveau bac. Les lycées professionnels et technologiques proposent des formations adaptées qui constituent une première étape vers la profession.

  • Le bac professionnel Technicien d’études du bâtiment (options études et économie ou assistant en architecture) donne des bases solides en dessin, métrés et gestion de projets.
  • Le bac technologique STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) est une autre voie intéressante, car il forme à l’analyse technique et à la compréhension des systèmes de construction.

Ces parcours permettent d’acquérir des bases techniques et d’envisager une poursuite d’études en BTS ou en DUT/BUT, qui constituent le véritable tremplin vers le métier d’économiste de la construction.

Les diplômes de niveau bac+2 et bac+3

Le niveau bac+2 est le premier palier permettant d’entrer dans la profession. Deux diplômes sont particulièrement adaptés :

  • Le BTS Études et économie de la construction : c’est la formation la plus directement liée au métier. Elle apprend à réaliser des études de prix, à établir des devis et à préparer les dossiers techniques d’un projet.
  • Le DUT Génie civil – construction durable, devenu BUT depuis la réforme, offre une approche plus généraliste mais très utile pour comprendre l’ensemble du processus de construction.

À bac+3, les étudiants peuvent opter pour une licence professionnelle spécialisée dans l’économie de la construction ou dans la conduite de travaux. Ces parcours associent théorie et pratique, souvent en alternance, et préparent efficacement à une insertion professionnelle rapide.

formateur en économie de la construction

Les formations de niveau bac+5 : vers des postes à responsabilité

Pour ceux qui souhaitent évoluer vers des postes de cadre ou de chef de projet, un niveau bac+5 est recommandé. Plusieurs écoles d’ingénieurs et universités proposent des masters en génie civil, en économie de la construction ou en management de projet. Ces cursus approfondissent les connaissances techniques, tout en ajoutant une dimension de gestion et de management.

Un master spécialisé peut également ouvrir la voie vers des carrières plus stratégiques, comme la direction de bureau d’études ou le pilotage de grands chantiers. Ces diplômes renforcent aussi les compétences en matière de développement durable, un enjeu incontournable pour le secteur du bâtiment.

L’importance de l’alternance et de l’expérience pratique

Dans ce métier, la pratique est tout aussi importante que la théorie. C’est pourquoi l’alternance est particulièrement valorisée. Elle permet de mettre immédiatement en application les notions vues en cours et de se familiariser avec les logiciels professionnels utilisés pour les métrés et les devis.

Les stages constituent aussi une étape incontournable. Ils permettent de découvrir la réalité des chantiers, de comprendre le rôle des différents intervenants et d’acquérir des réflexes professionnels. Un étudiant qui a multiplié les expériences pratiques sera plus facilement recruté et mieux préparé à assumer des responsabilités.

Les compétences complémentaires à développer

Devenir économiste de la construction ne se limite pas à maîtriser les techniques de calcul ou les réglementations du bâtiment. Ce métier requiert aussi un certain nombre de compétences transversales :

  • Rigueur et précision : indispensables pour établir des estimations fiables.
  • Capacité d’analyse et de synthèse : pour évaluer rapidement différentes options techniques et économiques.
  • Maîtrise des logiciels spécialisés : comme les outils de CAO/DAO et les logiciels de métré.
  • Compétences relationnelles : pour échanger efficacement avec les architectes, les maîtres d’ouvrage, les entreprises et les clients.
  • Connaissance des enjeux environnementaux : intégration des normes HQE (Haute Qualité Environnementale) et respect de la réglementation thermique.

Ces qualités font de l’économiste de la construction un professionnel polyvalent, capable d’être à la fois technicien, analyste et conseiller.

La formation continue et la spécialisation

Même après l’obtention d’un diplôme, la formation reste un passage obligé. Le secteur du bâtiment évolue constamment, que ce soit en matière de réglementation, de nouvelles techniques de construction ou de préoccupations écologiques. Les économistes de la construction doivent donc se former régulièrement pour rester à jour.

La formation continue permet d’acquérir une spécialisation, par exemple dans l’économie de la construction durable, la gestion de chantiers complexes ou l’utilisation des nouveaux logiciels BIM (Building Information Modeling). Ces compétences supplémentaires renforcent l’expertise et permettent de se démarquer sur le marché du travail.

Maxime

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