Investissement

Quelle est la rentabilité d’un parc de jeux couvert ?

Le 30 mai 2025 - 7 minutes de lecture
parc de jeux couvert

Ouvrir un parc de jeux couvert peut sembler être une excellente idée pour qui souhaite entreprendre dans un secteur dynamique, familial et porteur. Ces espaces, souvent dédiés aux enfants de 1 à 12 ans, rencontrent un vrai succès, surtout dans les zones périurbaines ou les villes moyennes où l’offre de loisirs intérieurs reste limitée. Mais comme tout projet entrepreneurial, la réussite dépend d’une analyse rigoureuse des coûts, du chiffre d’affaires potentiel et de la gestion quotidienne. Alors, un parc de jeux couvert est-il rentable ?

Un investissement de départ conséquent mais maîtrisable

L’ouverture d’un parc de jeux couvert nécessite un investissement initial important, mais qui reste relativement prévisible et encadré. L’un des premiers postes de dépense est bien sûr l’aménagement du local, qui comprend l’achat des structures de jeux (toboggans, piscines à balles, modules géants…), la pose de sols souples, l’installation électrique adaptée, les normes de sécurité, l’isolation et le chauffage si nécessaire.

Selon la taille du projet, on estime qu’un parc de 500 à 800 m² nécessite un budget global entre 150 000 et 400 000 euros, tout compris. Cela inclut également le mobilier (tables, chaises, caisses), l’espace snack ou café, la signalétique et la décoration, ainsi que les logiciels de caisse et gestion.

Une partie de cet investissement peut être financée via un prêt bancaire, un apport personnel, voire un partenariat avec une franchise.

Des charges fixes et variables à anticiper avec précision

Une fois le parc lancé, la rentabilité dépend largement de la bonne gestion des charges, qui peuvent vite peser sur la trésorerie si elles ne sont pas maîtrisées. Parmi les dépenses les plus fréquentes :

  • Le loyer ou crédit immobilier du local, souvent situé en zone commerciale ou industrielle,
  • Les salaires (accueil, animateurs, ménage…),
  • Les frais énergétiques, surtout pour le chauffage en hiver ou la climatisation en été,
  • L’assurance professionnelle, indispensable pour ce type d’activité,
  • L’entretien régulier des jeux et le remplacement de certains éléments abîmés.

À cela s’ajoutent les coûts liés à la communication, à la gestion des réseaux sociaux, à l’organisation d’événements ou d’anniversaires.

Une fréquentation qui varie selon les saisons

Le chiffre d’affaires d’un parc de jeux couvert dépend avant tout de la fréquentation, qui elle-même est étroitement liée à la saison. Durant l’automne et l’hiver, ces espaces attirent beaucoup de familles, notamment les mercredis, week-ends et vacances scolaires. Par mauvais temps, ils deviennent l’un des rares lieux où les enfants peuvent se défouler à l’abri.

En revanche, l’été peut être une période plus creuse, surtout si le parc est situé dans une zone non touristique. Il est donc crucial d’anticiper ces variations saisonnières, notamment pour la trésorerie.

Certains gérants compensent cette baisse en diversifiant leur offre : organisation de centres de loisirs, stages vacances, soirées thématiques ou privatisation pour des événements familiaux.

Un ticket moyen et des sources de revenus multiples

Le prix d’entrée moyen dans un parc de jeux couvert tourne autour de 8 à 12 euros par enfant pour une session libre, avec des forfaits dégressifs pour plusieurs enfants ou des abonnements mensuels.

Mais la rentabilité ne repose pas uniquement sur ce ticket d’entrée. D’autres sources de revenus viennent compléter l’activité :

  • Les anniversaires organisés sur place, très populaires et souvent rentables,
  • La vente de snacks et boissons, avec des marges intéressantes,
  • Les ateliers créatifs ou événements spéciaux (chasse aux œufs, Halloween, Noël…),
  • La location d’espaces ou de jeux pour des entreprises ou collectivités.

Un parc bien géré peut ainsi générer un chiffre d’affaires compris entre 150 000 et 400 000 euros par an, selon sa taille et son emplacement.

parc de jeux prêt à accueillir un événement

La rentabilité moyenne constatée

En général, on considère qu’un parc de jeux intérieur bien situé et bien géré peut atteindre la rentabilité entre 2 et 3 ans après son ouverture. Une fois l’investissement de départ amorti, la marge nette peut osciller entre 15 et 25 % du chiffre d’affaires, ce qui est plutôt correct dans le secteur des loisirs.

Toutefois, cette rentabilité dépend fortement de plusieurs facteurs :

  • La densité de population autour du parc,
  • La concurrence locale,
  • La qualité des services proposés (propreté, accueil, sécurité…),
  • La communication pour fidéliser les familles et se démarquer.

Les erreurs fréquentes à éviter sont notamment un local trop grand par rapport à la demande, un manque de diversification des revenus, ou une mauvaise gestion du personnel.

5 clés pour améliorer la rentabilité

1. Proposer des animations régulières pour fidéliser

Organiser des animations thématiques tout au long de l’année permet d’attirer les familles à plusieurs reprises. Qu’il s’agisse de chasses aux œufs à Pâques, de mini kermesses d’été ou de soirées Halloween, ces événements créent du dynamisme et renforcent la notoriété du parc. Ils offrent aussi l’occasion de faire revenir les clients existants, tout en attirant de nouveaux publics grâce au bouche-à-oreille. L’essentiel est de varier les formats et de communiquer en amont pour susciter l’envie.

2. Mettre en place des abonnements ou cartes fidélité

Les abonnements mensuels ou les cartes de fidélité incitent les familles à venir plus régulièrement. Ils sécurisent une part du chiffre d’affaires en amont et encouragent la récurrence de visite. Ce système peut prendre plusieurs formes : nombre d’entrées à tarif réduit, formule illimitée, bonus anniversaire… Plus l’offre est simple à comprendre et avantageuse, plus elle séduit. C’est aussi un excellent moyen de fidéliser la clientèle locale, qui constitue le socle principal de l’activité toute l’année.

3. Offrir des services annexes adaptés aux besoins

Proposer un service de garde ponctuelle ou des ateliers encadrés peut générer des revenus complémentaires tout en répondant à une demande croissante des parents. Cela permet d’optimiser les heures creuses, en journée ou en semaine, en touchant une clientèle différente. Ce type d’offre rassure et valorise le professionnalisme de l’équipe. Avec un encadrement bien organisé, le parc devient un lieu pratique du quotidien, pas seulement un espace de loisirs occasionnel. Il gagne alors en légitimité et en utilité.

4. Créer des partenariats avec les structures locales

Nouer des partenariats avec les crèches, écoles, centres de loisirs ou comités d’entreprise est une stratégie efficace pour remplir le parc en semaine ou lors d’événements groupés. Ces acteurs locaux recherchent souvent des lieux sûrs et ludiques pour organiser des sorties. En proposant des tarifs préférentiels, des animations sur mesure ou des offres clé en main, le parc devient un interlocuteur de confiance. Ces collaborations renforcent la visibilité locale et génèrent une fréquentation régulière hors week-end.

5. Renforcer sa présence digitale de façon ciblée

Une présence active sur les réseaux sociaux permet de valoriser les événements, relayer les promotions et interagir avec la communauté. Les publications régulières, accompagnées de photos du parc ou de témoignages, rassurent les parents et renforcent la proximité. Les avis en ligne, bien gérés, participent également à la réputation. Il est possible d’augmenter l’impact en mettant en place des campagnes promotionnelles locales sur Facebook ou Instagram. Un bon référencement local reste aussi essentiel pour apparaître dans les recherches spontanées.

Et le choix de la franchise ?

De nombreux entrepreneurs choisissent de rejoindre une franchise spécialisée dans les parcs de jeux couverts. Ce choix présente des avantages :

  • Accès à un concept éprouvé,
  • Aide à la recherche de local,
  • Formations initiales et accompagnement,
  • Visibilité accrue grâce à la marque.

En revanche, cela implique des droits d’entrée et des redevances, qui peuvent réduire la marge nette. Il est donc essentiel de bien comparer les modèles économiques avant de s’engager.

Maxime

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