Investissement en private equity : focus sur ce mode de placement !

Apparu dans les années 80 aux États-Unis, le private equity est un type de placement qui a été pendant longtemps méconnu du grand public. À l’origine uniquement réservé aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes, ce type d’investissement s’est démocratisé ces dernières années en France et dans le reste du monde. Cette démocratisation implique que cette forme de placement est aujourd’hui accessible aux particuliers qui désirent diversifier leur patrimoine tout en investissant dans l’économie réelle. Cependant, le private equity a des nuances que tout investisseur doit cerner avant de se lancer.

Que comprendre par private equity ?

Signifiant « capitaux privés » en français, le private equity est par définition un investissement de long terme. Cette forme de placement consiste en réalité pour un investisseur à prendre des participations dans des sociétés (PME ou TPE) non cotées en bourse à différentes périodes de leur croissance. Le but ici est d’investir sur le moyen terme pour dégager à la fin de l’investissement une plus-value de cession.

Également appelé capital-investissement, le private equity regroupe concrètement différentes formes ou stratégies d’investissement. Chaque stratégie d’investissement correspond en pratique à un niveau d’évolution de l’entreprise sélectionnée pour la réalisation de cette opération financière. Les stratégies d’investissement en private equity sont nombreuses et incluent notamment :

• le capital d’amorçage ;
• le capital-risque ou innovation ;
• le capital-développement ;
• le capital-transmission ;
• et le capital-retournement.

Ces différents types d’investissement ont des particularités et présentent chacun plusieurs avantages.

Le capital d’amorçage

Ce type d’investissement consiste à investir dans un projet entrepreneurial qui n’a pas encore vraiment démarré et est à un stade de recherche. L’objectif de cette forme d’investissement plutôt risquée d’un point de vue financier est de finir la création d’un nouveau produit à tester sur le marché. La signature d’un premier client pour l’entreprise garantit pour celle-ci le passage à un autre type de private equity.

Le capital-risque ou innovation

Encore appelé venture capital, le capital-risque est la branche du private equity dédiée au financement d’entreprises jeunes pas encore rentables qui souhaitent financer leurs activités. Puisque ces start-ups ne génèrent pas encore ou peu de revenus, elles n’ont pas la possibilité de faire appel à un financement de marché et ont du mal à obtenir des crédits bancaires. Le private equity leur permet de recevoir dans le cadre du capital-risque les fonds nécessaires pour leur développement et un soutien stratégique.

Le capital-développement

Le capital-développement est une branche du private equity consacrée aux entreprises consolidées et matures qui ont passé le cap des premières années d’existence. Regroupant les opérations de renfort et d’expansion d’activités, le capital-développement permet aux entreprises concernées d’obtenir les fonds dont elles ont besoin pour franchir un palier en matière de croissance et générer plus de profits.

Le capital-transmission

Le capital-transmission est le segment du private equity le plus répandu. Cette forme d’investissement consiste à prendre le contrôle de sociétés arrivées à maturité, rentables et qui génèrent des cash-flows importants pour leur transmission ou cession. Les sociétés ciblées sont en général des PME ou des ETI familiales dont les dirigeants veulent partir en retraite ou désirent passer la main, faute de successeur.

Le capital-retournement

Le capital-retournement concerne quant à lui les entreprises faisant face à des difficultés de trésorerie. Cette variante du private equity a pour vocation de venir en aide aux entreprises en difficulté financière à travers l’apport des ressources financières nécessaires à leur redressement ou leur restructuration.

Quels sont les principaux atouts et risques liés à cette classe d’actif ?

Le capital-investissement présente de nombreux avantages aussi bien pour les investisseurs que pour les entreprises. Ce type d’investissement permet par exemple aux entreprises de lever des fonds, sans avoir à entrer en bourse. Le private equity permet aussi aux entreprises de bénéficier d’une expertise stratégique et opérationnelle leur permettant de se développer plus vite. Ce type de financement fait également office de bouée de sauvetage pour les entreprises non cotées qui souhaitent se revitaliser.

Pour les investisseurs, le private equity se présente comme une option de diversification patrimoniale au couple risque-rendement très intéressant. Selon France Invest, le private equity présentait en 2022 par exemple un rendement de de 14,2 % nets par an sur dix ans. Cependant, cette donnée est à mettre en perspective du fait du risque important de perte en capital lié à l’investissement en private equity.

Les principaux risques liés au capital-investissement pour l’investisseur

Permettant surtout de financer les petites et moyennes entreprises qui garantissent la vitalité du tissu économique, le capital-investissement n’est pas sans risques pour l’investisseur. En dehors de la perte de capital investi en cas d’échec de l’entreprise, le private equity a pour défaut d’être assez peu liquide.

Cela s’explique surtout du fait que les investissements effectués sont en général bloqués pour plusieurs années. Un autre risque lié au capital-investissement concerne la possibilité de non-remboursement des titres de créances par l’émetteur à l’échéance fixée. Cela affecte la rentabilité de l’investissement.

Comment investir dans une entreprise non cotée en private equity ?

L’investissement en private equity peut se faire de plusieurs manières. Le particulier qui désire investir dans le capital d’une société non cotée peut le faire :

• en optant pour un investissement en direct ;
• en se tournant vers des fonds spécialisés dans cette opération ;
• ou à travers des plateformes en ligne spécialisées dans ce type de montage.

L’investissement en direct est un canal consacré aux personnes averties et qui disposent de ressources conséquentes. En ce qui concerne l’investissement via les fonds spécialisés, il convient de savoir qu’il existe différents types de fonds classés en deux grandes catégories. La première classe réunit les fonds dits de placement parmi lesquels figurent les Fonds commun de placement à risque (FCPR) et les Fonds professionnels de capital-investissement (FPCI). La seconde classe regroupe les fonds de défiscalisation et inclut les Fonds d’investissement de proximité et les Fonds commun de placement dans l’innovation.

Aussi appelé crowdequity ou equity crowdfunding, l’investissement à travers des plateformes en ligne spécialisées est une méthode de financement plus abordable pour les particuliers. Cette méthode leur permet d’avoir des parts dans le capital d’entreprises non cotées pour des montants plus intéressants.