Job dating : organisation et déroulement

Alors que certains se donnent pour mission de mettre en relation deux âmes sœurs, d’autres appliquent le même principe dans le domaine professionnel. Le job dating est né d’une problématique. Des postes ne trouvent pas de postulants, et des demandeurs d’emploi ne dénichent aucune offre. Pour y répondre, des entreprises organisent des entretiens à la chaîne. Top chrono, moins de 5 minutes de lecture pour tout savoir sur le job dating.

L’organisation du job dating

Pour quels recruteurs ?

Le job dating est une pratique courante dans certaines entreprises, qui en font un phénomène récurrent. C’est le cas pour les banques, les assurances, ou encore la grande distribution. Mais toutes les entreprises peuvent organiser un évènement pour rencontrer le candidat idéal.

C’est aussi l’occasion pour les organismes de formation, de trouver des contrats en alternance (dans l’industrie agroalimentaire par exemple), ou des intérimaires pour les agences.

Il séduit également des secteurs en manque de main-d’œuvre ou en crise de popularité. Ainsi Pôle emploi joue la carte du rendez-vous professionnel express pour pallier les problèmes de recrutement saisonnier. D’un autre côté, les métiers de la sécurité recherchent activement des postulants, par des job dating en partenariat avec la police, ou même des sociétés spécialisées en cyberdéfense.

Les avantages du job dating pour l’entreprise

La société qui utilise cette méthode de recrutement bénéficie :

• d’un rapport basé sur l’échange : Le CV n’intervient qu’en deuxième phase ; 
• de plus de rapidité : aborder l’essentiel du profil sur un maximum de candidats en un temps réduit ;
• de la flexibilité : inutile de compiler un dossier complet avant de postuler.

Comment organiser un job dating ?

Les étapes de l’organisation suivent généralement un plan. Cette préparation détermine une grande partie du succès de l’opération. Il faut pour cela :

1. Lister avec précision les postes à pourvoir, leur nombre. Cela permet de dégager le profil souhaité pour le candidat idéal.

2. Communiquer sur l’évènement : le monde professionnel a son extension digitale. Il est donc impératif de faire connaître les informations du job dating par toutes les voies possibles. Le site de l’entreprise peut l’annoncer sur sa page d’accueil, ou dans une rubrique recrutement. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui incontournables pour ce genre d’opérations. Les médias locaux sont également une grande aide pour propager l’information, même à des profils qui n’auraient pas postulé d’ordinaire. Combien de vocations se sont déjà jouées sur un hasard ?

3. Prévoir un processus d’inscription. Les candidats retournent alors leur souhait d’intégrer l’événement et un rendez-vous leur est fixé, sur une plage maximale de 10 minutes. 

4. Compiler avec soin les retours d’intérêts. L’entreprise a tout avantage à réunir les informations des différents contacts sur un même document. Il est plus simple de visualiser l’ensemble en un coup d’œil. 

À noter : il existe des logiciels conçus spécialement pour aider les entreprises à gérer leur job dating.

Déroulement du job dating

Sur une demi-journée, ou même une journée, les profils se succèdent toutes les 5 à 10 minutes. Il est donc capital d’optimiser chaque rencontre. 

Avant les entretiens

L’entreprise a soin de sélectionner le personnel présent pour le job dating et de s’assurer de leur implication. En général, les ressources humaines sont mobilisées. Elles tirent avantage à inviter des personnes de l’entreprise occupant un poste équivalent à celui qui est recherché. Leur expertise du métier est précieuse pour discerner les personnalités au-delà des compétences pures.

Selon les profils, il peut arriver que l’échange ne soit pas fluide. De plus, poser les mêmes questions à de multiples personnes, met en valeur les points positifs. Ce questionnaire est capital pour la gestion du temps de l’entretien. Celui-ci peut s’assouplir en ne fixant que les axes prioritaires du profil recherché et laisser la place à la spontanéité.

Pendant le job dating

Une alarme ou un minuteur sont essentiels. Il permet de ne pas trop déborder, car un décalage cumulé peut faire du tort au recrutement. Le dernier candidat deviendra un postulant absent, découragé, ou attendu ailleurs. Il serait dommage que ce soit précisément celui-ci, la perle rare recherchée.

Prendre des notes succinctes, mais précises en face du nom du postulant facilite la mémorisation des points prioritaires. L’utilisation du document répertoriant tous les candidats oblige le recruteur à se limiter à quelques mots, bien choisis. Le reste suivra en phase suivante.

Après le job dating

Suite aux entretiens, même nombreux, il est essentiel de faire un point à chaud. Cela permet de faire ressortir du lot des profils qui feront l’unanimité, ou de bannir d’autres, réellement rédhibitoire.

Le CV et la lettre de motivation font enfin leur apparition, pour confirmer ou infirmer des choix non formalisés. Un candidat peut avoir des compétences techniques insuffisantes, mais avoir fait une belle impression en job dating. Les ressources humaines peuvent étudier la perspective de le former, en capitalisant sur ses possibilités. À l’inverse, une personnalité non compatible avec l’entreprise évitera au recruteur de s’attarder sur un CV prometteur.

Vient ensuite la phase de sélection. Il s’agit d’établir un classement provisoire des profils à recontacter pour un éventuel entretien d’embauche. La session peut se clore avec un mail de remerciement à tous les candidats qui se sont présentés.