Où en est le développement de l’Économie Sociale et Solidaire en Afrique ?
L’Afrique est un continent à fort potentiel économique. Pourtant, malgré ses nombreuses richesses naturelles, elle n’arrive pas encore à se développer comme il se doit. Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) a été pensé pour que l’ensemble des acteurs de l’économie puisse travailler en synergie pour stimuler la croissance et le développement d’un pays. Cette collaboration peut se présenter sous forme de mutuelles, de coopératives, etc. En principe, elle devrait stimuler la création d’emploi ainsi qu’une plus grande cohésion sociale. Mais qu’en est-il alors du développement de l’économie sociale et solidaire en Afrique ?
Qu’entend-on par économie sociale et solidaire ?
L’économie sociale et solidaire désigne un ensemble de structures économiques qui fonctionnent sur le principe de solidarité et d’utilité sociale. Plus particulièrement, c’est un ensemble d’entreprises qui adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Ces entreprises peuvent travailler ensemble sous forme de coopératives, d’associations, de mutuelles, de fondations, etc. En général, leurs ressources proviennent de financements publics dédiés. Les bénéfices réalisés dans le cadre de la coopération seront réinvestis tandis que le profit individuel est proscrit.
Économie sociale et solidaire : qui sont les entreprises concernées ?
Pour être qualifié d’entreprise de l’économie sociale et solidaire, il faudrait respecter les conditions cumulatives suivantes :
Avoir un but d’utilité sociale
Toutes les entreprises peuvent y adhérer, à condition d’avoir un but d’utilité sociale. L’entreprise pourra entre autres avoir pour objectif de soutenir des personnes en difficulté (dans le domaine économique, social, médical, etc.). Elle pourrait apporter son apport pour le développement et la sauvegarde du lien social. Elle pourrait contribuer à l’éducation de la citoyenneté et à la lutte contre les inégalités. Elle pourrait concourir à la solidarité internationale, au développement durable, à la transition énergétique, etc.
Avoir une lucrativité limitée
La majorité des bénéfices réalisés doivent être consacrés au maintien et au développement de l’activité de l’entreprise. Les réserves obligatoires constituées ne peuvent pas être partagées ou distribuées. Cela permet de s’assurer de la finalité sociale de l’entreprise. Il est également important que la société soit gouvernée de façon démocratique. Autrement dit, tout le monde a le droit de parole et peut apporter sa contribution si nécessaire.
Développement de l’économie sociale et solidaire : le cas de l’Afrique
Le concept d’économie sociale et solidaire est assez récent en Afrique. Depuis le début des années 90, la « solidarité » est devenue un facteur majeur de développement et de lutte contre la pauvreté. En principe, le développement de l’économie sociale et solidaire en Afrique devrait stimuler la croissance et le développement des États africains selon Kapitalis. Il devrait également contribuer à la réduction de la pauvreté.
Cependant, l’économie sociale et solidaire à elle seule ne peut stimuler la croissance. Il faudrait aussi prendre en compte le rôle de l’État. Certes, l’ESS contribue déjà au développement de certains pays africains comme le cas du Sénégal par exemple. Ce développement est dû en partie grâce à la mise en place de certains organismes qui aident les jeunes entrepreneurs comme Locafrique par exemple.
Cependant, est-ce que ces acteurs de l’économie sociale et solidaire en Afrique peuvent encore préserver leur autonomie et leur pouvoir de négociation d’ici quelques années ? Que se passerait-il dans le cas où la politique de l’État serait contradictoire avec les initiatives des acteurs de l’économie sociale et solidaire ?
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