L’évolution des prix de l’immobilier depuis 10 ans
En 10 ans, le marché de l’immobilier est passé par de nombreuses phases. Ce secteur a toujours été très dynamique et fluctue au gré des saisons. Que peut-on alors dire sur cette décennie écoulée ? Et quelles sont les perspectives pour la prochaine décennie ?
Une évolution très dynamique
Pendant que les prix grimpent dans certaines villes, ils diminuent dans d’autres régions. Ainsi, en 2014 par exemple, l’immobilier a connu une hausse dans les villes comme :
- Paris
- Nantes
- Toulon
- Rennes
- Lyon.
Pourtant, durant la même période, les prix ont reculé dans les villes de :
- Strasbourg
- Bordeaux
- Reims.
Il s’agissait plus précisément des constats faits dans l’immobilier ancien. Pour apprécier l’évolution de ces prix, de nombreux facteurs sont pris en compte. Il y a également des institutions et sites spécialisés. Il peut de ce fait y avoir des controverses dans les résultats si tous les paramètres n’ont pas été respectés.
Ces villes sont restées dans la même dynamique d’augmentation des prix, même dans le secteur de l’immobilier neuf. Parmi les villes pour lesquelles les prix ont reculé, Mulhouse et Amiens se sont également bien illustrées ces dernières années.
Une évolution des prix non-linéaire
En général, entre 2014 et 2024, les prix de l’immobilier ont connu une hausse significative, avec des variations selon les périodes et les zones géographiques. Après une forte augmentation entre 2015 et 2021, notamment en raison de taux d’intérêt historiquement bas, la tendance a évolué en 2023 et 2024, marquée par un ralentissement et même une baisse des prix dans certaines villes, conséquence de la remontée des taux d’emprunt et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Toutes les villes ne suivent pas la même dynamique. Paris, qui avait dépassé les 10 000 €/m² en 2020, a vu ses prix reculer autour de 9 700 €/m² en 2024. D’autres grandes métropoles comme Bordeaux, Lyon ou Rennes, qui affichaient des hausses soutenues ces dernières années (autour de 4 000 €/m²), subissent également un léger repli ou une stabilisation. À l’inverse, certaines villes moyennes comme Orléans, Reims ou Le Mans continuent d’attirer les acheteurs en quête de prix plus abordables et enregistrent encore une progression modérée.
Les villes qui avaient connu des baisses importantes en début de décennie ont, pour certaines, partiellement rattrapé leur retard. Caen et Limoges, par exemple, sont respectivement passées de 2 080 €/m² à environ 2 300 €/m² pour Caen, et de 1 250 €/m² à 1 450 €/m² pour Limoges en 2024. Malgré cette progression, ces villes restent en dessous des niveaux moyens nationaux.
Enfin, les variations de prix sont plus marquées sur le marché des biens anciens et neufs, où la baisse de la demande immobilière pèse sur les transactions. En revanche, dans le secteur locatif, l’augmentation des loyers se poursuit, notamment dans les zones tendues, en raison de la pénurie de logements disponibles.
Des changements notables
Au nombre des changements notables au cours de ces 10 ans, la crise sanitaire de 2019 a été décisive pour le secteur de l’immobilier. Alors que de nombreux secteurs ont été fortement impactés suite à cette crise, l’immobilier a plutôt bien réagi.
À peine sortis du confinement, les Français ont repris leur pouvoir d’achat. Une augmentation de l’achat dans l’ancien a été remarquée, de même qu’une certaine préférence pour les villes en périphérie. On retrouve aussi un engouement important pour l’immobilier locatif de même que pour l’achat des biens spacieux avec des aménagements extérieurs.
En 2025, l’évolution du marché immobilier dépendra fortement de plusieurs facteurs : les taux d’intérêt, l’inflation et la dynamique de l’offre et de la demande. Après une période de ralentissement en 2023 et 2024, due à la remontée des taux d’emprunt, le marché pourrait connaître une stabilisation ou une poursuite du recul des prix, notamment dans les grandes métropoles.

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