Le métier d’avocat en droit des affaires: compétences, formation et salaire

Si vous cherchez une voie professionnelle qui offre des opportunités d’augmentation et en même temps de la variété au quotidien, une carrière d’avocat d’affaires peut être le choix idéal. Les avocats qui travaillent dans le domaine des affaires peuvent représenter de nombreux types de clients différents, comme ils peuvent gagner à se spécialiser sur un point précis du droit, ou sur un type d’actes en particulier. Un avocat d’affaires se retrouve souvent à traiter de fusion-acquisitions, de financements d’entreprises, de droit du travail, d’augmentation de capital et de questions fiscales.

Qu’est-ce que c’est ?

La judiciarisation croissante des conflits en entreprise et inter-entreprises

Les entreprises représentent un pourcentage important de tous les cas juridiques. Le droit des sociétés est très compliqué parce que les sociétés ont leurs propres problèmes à la fois entre elles (fusion-acquisitions, contentieux sur des brevets, sur des contrats commerciaux) et internes (ressources humaines, statut de la société, dispositions fiscales). 

En conséquence, les avocats en droit des sociétés ont souvent des expériences uniques, liées à leurs parcours professionnels. Ils sont amenés à faire preuve de souplesse au quotidien, car jongler entre les dossiers et les différentes procédures et juridictions (Prud’hommes, Tribunal de Commerce, Tribunal d’Instance ou de Grande Instance…). 

Certains avocats travaillent exclusivement avec une entreprise, comme salarié ou dans un cabinet avec un client exclusif tandis que d’autres pratiquent en cabinet avec de nombreux clients, souvent très variés. 

Un avocat d’affaires est-il spécialisé ?

Les avocats d’affaires sont souvent spécialisés quand ils sont localisés à Paris et en Île-de-France, région où siègent l’essentiel des multinationales françaises qui recherchent des cabinets pour des problématiques très précises. En revanche, en province, il est courant que les cabinets soient volontairement polyvalents pour accompagner les PME et ETI dynamiques sur une multitude de problématiques, en misant davantage sur la qualité de l’accompagnement du client que sur la spécialisation.

Il peut travailler sur la base d’honoraires conditionnels, ce qui signifie qu’il n’est rémunéré que pour les affaires gagnées par son cabinet. Néanmoins, ce cas de figure reste très rare. Un avocat d’affaires est souvent payé sur la base d’honoraires fixes (nombre d’heures passées sur le dossier, frais de déplacement, nombre d’audiences), avec parfois une prime variable sur les gros dossiers en fonction de ce qui a été obtenu (procès majeurs, fusions-acquisitions…). 

A quoi sert un avocat en droit des affaires ?

L’objectif premier d’un avocat d’entreprise est de protéger les actifs de son client. Il le fait devant les tribunaux et dans le cadre de négociations avec d’autres parties, ou alors dans le cadre d’un contentieux sous seing privé, et dans ce cas, il négocie directement avec les personnes (physiques ou morales) avec lesquelles il est en conflit. 

L’avocat peut choisir de représenter exclusivement le propriétaire de l’entreprise, en tant que conseiller personnel, ou alors il peut représenter l’entreprise dans toutes les procédures judiciaires. 

Devenir avocat en droit des affaires

Un avocat en droit des affaires doit suivre le cursus de tout avocat. Après le baccalauréat, il est fortement recommandé d’intégrer une Faculté de Droit et de Science Politique dans une université française, reconnue par l’Etat (et non une école privée). L’objectif est d’obtenir un premier diplôme assez général, appelé Licence de Droit. Il vaut mieux choisir une spécialisation en droit privé, un cursus en droit public étant déconseillé pour ce type d’avenir professionnel. 

Une fois la licence obtenue, il faut s’orienter vers un Master 1. Le choix de ce Master doit se faire en fonction de l’objectif poursuivi. Il existe des Masters en Droit des Affaires sans autre spécialité. Maintenant, si vous préférez segmenter votre approche professionnelle vers un objectif plus précis, vous pouvez privilégier un Master en droit fiscal par exemple. Ensuite, à l’issue de cette première année post-licence, vous devez passer le concours dit du Barreau, vous permettant de rentrer dans un CRFPA (Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats). Cette dernière année d’étude donnera lieu à l’obtention d’un Bac+5 et de la CAPA : Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat. 

Une fois ce dernier sésame en poche, le tout jeune avocat d’affaires pourra se lancer sur le marché du travail. Il est recommandé de pratiquer un grand nombre de stages professionnels au fur et à mesure du cursus universitaire, et ce, afin de faciliter l’intégration professionnelle après le Bac+5. Car, dans cette profession, le diplôme ne fait pas tout.

Quel salaire pour un avocat d’affaires ?

Un avocat d’affaires qui débute est rémunéré environ 3000 euros. C’est une moyenne, qui cache d’énormes disparités selon que le nouvel avocat travaille comme salarié, comme indépendant à la tête de son cabinet (seul) ou avec d’autres associés. 

Généralement, l’ascension est rapide au sein de la profession grâce au carnet d’adresses que l’on se constitue au fur et à mesure des années d’exercice. En effet, l’importance du réseau est à prendre en compte dans le cadre de l’exercice de cette profession. Ainsi, ce métier est déconseillé à toute personne qui n’apprécie pas les relations sociales. 

Un avocat indépendant connaît également d’importantes fluctuations au fur et à mesure de l’année. Il y a des périodes creuses et des périodes fastes, ce qui tend à relativiser le niveau de rémunération. Il vaut mieux demander à un avocat d’affaires sa rémunération ou son chiffre d’affaires annuel, plutôt que des chiffres mensuels qui peuvent fortement varier. Ce phénomène est intrinsèquement lié au paiement à l’acte qui caractérise la profession d’avocat qui exerce en cabinet. Dans tous les cas, avocat d’affaires est un métier très attractif, qui ne cesse d’attirer de nouveaux candidats avec des débouchés professionnels assurés.