Emploi & Formation

Accrochage certificateur : guide complet pour les organismes de formation

Le septembre 19, 2024 - 7 minutes de lecture

L’accrochage certificateur est une obligation réglementaire pour les organismes de formation qui délivrent des certifications. Ce processus implique la transmission de données essentielles aux autorités responsables afin d’assurer le suivi et l’évaluation des apprentissages proposés. En respectant ces exigences, les établissements démontrent leur engagement envers la qualité et la transparence de leurs parcours pédagogiques.

Définition et objectifs de l’accrochage certificateur

Il désigne le procédé par lequel un centre de formation transmet, de manière régulière et sécurisée, des données concernant les accréditations qu’il donne. L’accrochage certificateur est une procédure imposée par les autorités publiques, qui vise à garantir la qualité, la transparence et la traçabilité des enseignements. Les renseignements indispensables au suivi et à l’évaluation des cursus pédagogiques incluent :

  • les intitulés des formations,
  • les modalités d’évaluation,
  • les résultats obtenus par les apprenants,
  • les données relatives aux référentiels de compétences.

Grâce à un accrochage certificateur, il est ainsi possible d’établir un lien direct entre l’organisme de formation et les instances de régulation. L’un des objectifs majeurs de cette démarche est de renforcer la fiabilité et la reconnaissance des certifications sur le marché du travail. En centralisant les informations et en les rendant accessibles aux parties prenantes, les formateurs participent activement à la valorisation des compétences et à la crédibilité des parcours certifiants. Cela aide les employeurs à avoir une assurance quant à la qualité des qualifications acquises par leurs futurs collaborateurs, tout en facilitant l’insertion professionnelle.

Ce processus contribue par ailleurs à maintenir un haut niveau d’exigence et de qualité pour toutes les formations professionnelles. Les données recueillies servent également à établir des statistiques sur l’efficacité des programmes d’apprentissage. Les pouvoirs publics peuvent alors adapter les politiques éducatives et de financement en fonction des besoins réels du marché.

accrochage certificateur

Les organismes concernés par l’accrochage certificateur

Ce dispositif s’adresse principalement aux organismes de formation professionnelle continue et aux centres de formation des apprentis (CFA). Ces entités délivrent des certifications inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou au Répertoire spécifique. Tous les établissements qui proposent des parcours diplômants doivent aussi se conformer à cette obligation de transmission de données. Cela est valable, quels que soient leur taille, leur statut ou le secteur d’activité dans lequel ils opèrent.

Les universités, les grandes écoles, les centres de formation privés, ainsi que les associations qui proposent des modules certifiants, sont de même concernés. Ces structures ont la responsabilité de prouver la conformité de leurs certifications avec les exigences définies par les autorités de régulation, telles que France Compétences. Cela implique une coordination rigoureuse entre les différents services internes pour garantir la mise à jour et l’exactitude des données envoyées.

Les centres de formation partenaires, qui travaillent en sous-traitance ou en co-délivrance avec d’autres structures certifiantes, doivent également respecter les procédures d’accrochage certificateur. Ils ont l’obligation de transmettre les informations nécessaires via leurs partenaires ou directement, selon les conventions établies.

Le processus d’accrochage certificateur

La première étape consiste à collecter toutes les données nécessaires sur les certifications délivrées. Ces informations incluent les intitulés des formations, les référentiels de compétences et les modalités d’évaluation. Elles comportent aussi les résultats des apprenants et les renseignements relatifs aux formateurs et aux conditions de déroulement des sessions. Une fois les données collectées, elles doivent être structurées et formatées conformément aux exigences des autorités de régulation, telles que France Compétences.

Les organismes de formation doivent utiliser les formats (XML et CSV) et les protocoles de transmission (HTTPS) définis par ces instances. Ils garantissent ainsi la cohérence et l’interopérabilité des informations envoyées pour l’accrochage certificateur. La troisième étape du processus consiste en la transmission proprement dite des données. Elle doit être réalisée de manière régulière, selon un calendrier préétabli et respecter les délais impartis. Les informations sont en général transférées sous forme numérique via des systèmes sécurisés, qui assurent leur confidentialité et leur intégrité.

Les centres de formation doivent également prévoir des mécanismes de vérification et de validation avant leur envoi afin d’éviter toute erreur ou omission. Les données sont par la suite examinées par les autorités compétentes, qui vérifient leur conformité avec les exigences réglementaires. Si des anomalies ou des incohérences sont détectées, l’organisme de formation doit fournir des explications ou corriger les renseignements transmis. Ce suivi post-transmission aide à maintenir la qualité et la fiabilité des certifications.

Les données à transmettre lors de l’accrochage

Parmi les informations à envoyer, on retrouve d’abord les éléments descriptifs de la certification elle-même, tels que son intitulé exact et son code RNCP. Il y a aussi les référentiels de compétences et les modalités d’évaluation. Ensuite, il faut inclure les renseignements relatifs aux apprenants. Ils comportent les informations personnelles et administratives, les parcours suivis, ainsi que les résultats obtenus pendant des examens.

Ils permettent aux autorités d’avoir une vue d’ensemble sur le profil des bénéficiaires, leur niveau de qualification et l’efficacité des formations proposées. Des détails sur les taux de réussite et d’abandon, ainsi que des statistiques sur l’insertion professionnelle des certifiés, doivent également être fournis dans le cadre d’une procédure d’accrochage certificateur. Les organismes doivent aussi transmettre des informations qui concernent le déroulement des sessions de formation, notamment :

  • le lieu,
  • les dates,
  • la durée,
  • les moyens pédagogiques,
  • les qualifications des formateurs.

Cette transparence vise à garantir que chaque programme d’apprentissage répond aux critères de qualité définis par les autorités de régulation.

accrochage certificateur organismes de formation

Modalités et fréquence de transmission des données

Les établissements de formation sont tenus d’adresser leurs renseignements de manière régulière, en général sur une base annuelle ou semestrielle. Ces exigences sont fixées par les instances telles que France Compétences. Cette périodicité vise à garantir que les données disponibles sont toujours à jour et reflètent fidèlement la réalité des certifications délivrées et des parcours suivis. Les modalités de transmission varient en fonction de la nature des données à transmettre et du système utilisé par l’organisme de formation.

Les informations doivent être envoyées par voie numérique via des plateformes dédiées, sécurisées et interopérables, qui assurent leur confidentialité. Les entités peuvent toutefois être amenées à employer des outils spécifiques, fournis ou agréés par les autorités, pour un envoi automatisé et standardisé. Cela facilite l’intégration des renseignements dans les systèmes de gestion des instances de régulation et garantit leur compatibilité. Les établissements doivent aussi se conformer aux délais imposés pour l’accrochage certificateur. Toute transmission tardive ou incomplète entraîne des sanctions ou des restrictions, telles que la suspension des financements publics ou le retrait de l’inscription au RNCP.

admin

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.